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Poids Plume, des livres poèmes de la main à la main
30 mai 2022

FEUX DE BROUSSE !

Feux de brousse

Doro-tanety

 

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Jean-Pierre HAGA, poète, 1961-2018

Michel RANDRIA, illustrateur

 

J’ai vu le ciel vêtu d’été,

Senti le vent qui vient chanter

un air léger, un air de plage,

Ciel de plomb où un nuage

Trace des signes

 

Mba tiako loatra io lanitra io

Ary mamiko ‘lay rivotra

Milamina lary tadio

Fa manan’aina atolotra

Ny raviko

 

J’ai vu le ciel, et noir et gris

Apportant l’eau, donnant la vie.

Un ciel tragique, beau de tristesse

Lourd, menaçant, plein de promesse

Pour mes racines

 

Mba tiako loatra io lanitra io

Ary mamiko ‘lay rivotra

Milamina lary tadio

Fa manan’aina atolotra

Ny raviko

 

J’ai vu le ciel et ses paillettes,

Sa livrée noire, rouge et violette

Que mon feuillage, ivre de vie

Vient refléter avant la nuit

Obscure, divine

 

Mba tiako loatra io lanitra io

Ary mamiko ‘lay rivotra

Milamina lary tadio

Fa manan’aina atolotra

Ny raviko

 

Parfois le ciel ôte ses voiles

Pour me montrer son champ d’étoiles

Je suis de bois pourtant, je sens

Frémir ma sève pour l’indécent

Qui me fascine.

 

Mba tiako loatra io lanitra io

Ary mamiko ‘lay rivotra

Milamina lary tadio

Fa manan’aina atolotra

Ny raviko

 

Ce soir le ciel cache mes cimes

Noir de fumée rouge de crime

Ce soir je lui fais mes adieux

Parmi les flammes d’un jeu odieux

 

On m’assassine

On m’assassine

L’Homme assassine.

 

No nanasazy ahy

No nanasazy ahy

Tsy maintsy ho may

 

 Jean-Pierre HAGA,

auteur-compositeur-interprète, poète, nouvelliste, romancier

écouter :


Chanson sans frontière 2015

lire : Vert de peur, roman jeunesse, Magnard 2005

Nouvelles de Madagascar, Magellan et Compagnie//Courrier International

 

 

 

 

Le 12 mars 2022 s’est invité en mai. Toute fin mai.

Il y a des années comme ça.

 

Poids plume cahin-caha arrive à bon port mais au compte-gouttes. Les presque derniers colis viennent d’arriver à destination après un long voyage : Antsirabe, Madagascar. Jamais édition Poids plume n’a pris autant de retard que cette année. Mais jamais elle n'est allée aussi loin.

La collec 2022 a donc pris son envol. Enfin !

Le plus jeune auteur de cette année s’appelle Marcelo. 4 ans. Moyenne section. Il a écrit depuis Madagascar, justement :

« Je regarde un zébu rouge dans la mer. Imagine ton livre ».

De ces livres qu’on écrit avant de savoir lire, avec l’attirail de l’apprenti et la main de l’adulte pas très loin : des étiquettes-mots, des ciseaux, de la colle, des illustrations. Des ces livres qui montrent la courte-échelle que font sans relâche les adultes qui accompagnent la conquête du lire-écrire par les jeunes enfants, jusqu’à leur complète émancipation. Une aventure jubilatoire, faite d’efforts, d’entraide et d’étoiles dans les yeux.

Le plus ancien auteur 2022 est hors d’âge, car il a précocement quitté ce monde en 2018 à l’âge de 57 ans. Il s’agit de Jean-Pierre Haga, dont le texte « Feux de brousse Doro-tanety » est présenté ci-dessus. Un texte offert à Poids plume par Madame Haga, la veuve du poète, sur un livre réalisé et illustré par Michel Randria, plasticien et illustateur malgache contemporain. De ces cadeaux qui nous obligent. De ces poèmes qui accusent et qui confirment ce que des écoliers malgaches nous ont écrit par ailleurs avec une précision toute statistique : à Madagascar, 80% des forêts sont détruites.

L’édition 2022 est donc très malgache. Et très lucide. "Ils cassent le monde en petits morceaux", écrivait Boris Vian au début des années 50. Nous y sommes : ils ont tout cassé, les hommes, il est tout cassé, le monde. Un puzzle de millions de morceaux à recoller, tant et tant qu'on ne sait par quel bout commencer. Les cris d'alarme sont partout. Dans le poème publié aussi, il fallait s'y attendre. L'édition soit-elle posthume en ce qui concerne Jean-Pierre Haga.

Ainsi, de rencontre en rencontre, d'une langue à l'autre, d'une vie à l'autre, Poids plume dans son ultime effort s’est envolé et a traversé les mers, les continents. C'est la mondialisation du petit papier plié. Vous avez vu ? Même nous. Les cargos ou l'avion. Ou bien encore, c'est une passerelle. Vous avez vu ? La légèreté du mot, de la pensée, du poème. Sa petite musique secrète. Et une échelle de corde pour grimper et se rejoindre au champ d'étoiles. Au chant d'étoiles.

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Dans la foulée, Poids plume a vu naître sa déclinaison tout à fait autonome et autogérée dans la grande Île rouge.

Il donnera lieu aussi à sa micro-micro version, pour se rendre à tire-de-petite-aile d’un petit coin de la Charente Maritime à un petit coin de la région Sava, pour que d’ici à là-bas, des écoliers s’offrent des poèmes. Et ça s’appelle Maivana poèmes. Maivana comme léger en malgache, et poèmes comme tononkalo. Du nom d’une correspondance en cours entre des enfants de Sambava et des enfants de Loulay. Parce que quelle que soit la gravité de l'époque, c'est de légèreté et d'espoir qu'il nous faut arroser les racines pour que s'élancent les nouvelles pousses.

Je vous disais en janvier que Poids plume devenait ado, adulte. Et bien ça y est. Poids plume vole de ses propres ailes et n’a (presque) plus besoin de Mots Nomades. Car des initiatives fleurissent.

Il s’agit pour chacun, chacune, désormais, de prendre sa feuille de papier A4, d’en faire un livre, de l’éditer avec les moyens de son bord, et puis de l’offrir. À petite ou grande échelle, peu importe. Mais c’est de cela qu’il s’agit. Vous avez compris le principe.

Et dans chaque île de sens, de gens, de sensibles, il s’agit de créer le réseau, d’inviter les personnes à écrire, de collecter les paroles singulières, d’assembler des collections, de les éditer, de les mettre en valeur, de les diffuser. Cadeaux !

Pour zéro argent, de grâce ! Avec les moyens du bord, toujours ! Et si votre bord n’a pas trop de moyens, alors faites-le avec votre ingéniosité ou votre générosité. Imaginez. Comme Marcelo, Imagine ton livre.

Pour contribuer d’un millipoil à la préservation de l’écosystème du verbe, de l’écrit, de la parole, de la poésie. Avec autant de diversité qu’il en faut pour protéger nos langues de l’uniformité qui menace la pensée. Les protéger de l’homogénéité qui rend marchand le moindre de nos échanges et qui ritualise le moindre de nos cadeaux. Le carcan des valeurs capitales qui en sont venues à gangrener le vivant tout entier : et, voyez, c’est une sorte de fin du monde qui nous guette.

Poids plume à sa légère mesure est de ces luttes minuscules contre le capitalocène. De ces mauvaises herbes qui renâclent à abandonner la terre à la monoculture. Qui ne renoncent pas. Frêlement, en toute modestie, mais avec entêtement, qui persistent à pousser. Et engagent leurs racines dans un sol qui, conséquemment, ne meurt pas. Ne se désertifie pas.

Voilà.

Il faut ce qu’il faut de persévérance. Même quand parfois, le découragement ramène sa fraise. Il y a 2 mois, on ne donnait pas cher de sa peau, à l’édition 2022 ! On entrevoyait, Frank et moi, que ce serait la der des der des collec’ Poids plume. On l'a avoué, la mine défaite, à quelques proches. On n’en pouvait plus. Vraiment plus. Et on préparait en scrède les funérailles de l’édition, qu’on espérait dignes. La mort dans l’âme et la rage au cœur. On réfléchissait pour trouver comment vous annoncer la fin de l’aventure.

Figurez-vous. 10 000 livres poèmes gratuits par an, depuis 7 ans, financés aux 2/3 par les fonds propres de l’asso Mots Nomades. En cette année de flambée des prix.

Imaginez ce que ça fabrique comme répercussions sur l'économie de la petite asso (dont l’objet premier est de produire des spectacles, c’est-à-dire, pas de « vendre » des livres gratuits - action comptablement à perte par définition - mais de « faire tourner » une équipe artistique qui attend, comme tout le monde, des moyens de subsistances suffisants pour se loger et se nourrir)

Alors le rafiot a tangué sévère. Bien failli démâter. Bouées, canots, pagaies. Bon.

L’édition a donc pris 2 mois de retard et des poussières. Le moral, les chaussettes, tout ça. Avec, par-dessus le marché, certains habitués qui, s'habituant, se sont mis à exiger sans trop de forme. À s'impatienter, voire. "Alors, quoi, ma collec', sans blague !?!  Mon exemplaire d'auteur !" Dans la méconnaissance la plus absolue de l'amplitude du cadeau que Mots Nomades fait là à tous les lecteurs, tous les auteurs, tous les passeurs depuis 7 ans. Comme lorsque tu débouches ta meilleure bouteille de Chablis grand cru pour des agapes avec tes potes et qu'ils l'accueillent avec un "j'le préfère avec du cassis, le vin blanc. T'aurais pas du cassis ?".  

Bon. C'est pas grave. Y a des années comme ça où le 12 mars fait sa tête de pioche et ramène sa fraise un 31 mai, les mains dans les poches et le nez (presque) en l'air. Sale gosse. Libre gosse. Jeune-adulte et vole-de-tes-propres-ailes, va ! Saltimbanque ! Poids plume ! Rien à fiche des conventions, ce môme, des dates officielles du Printemps des poètes ! Espèce de minuscule ! Papier-plié ! Papier-nu ! Livre-pauvre ! Va-nu-pied !

On dira plus tard : 2022 c'était l'année des couacs, les rouages de l'édition en ont vu de belles, des absences pour cause de covid, des contrariétés fonctionnelles aigües pour cause de passeport sanitaire, des empêchements pour cause de début de tournée des deux bénévoles les plus engagés, des ratages pour cause de malfaçon de l'imprimeur, du retard de paiement du comptable et des façonniers, des oublis de cartons de livres minuscules d'un lieu à l'autre pour cause de vie un peu nomade de plus en plus déconnectée des conforts usuels. Une connexion Internet qui met des plombes. La première poste à vol de voiture et à horaires menus menus comme dans les toupti bureaux de village. Les "on n'a rien sans rien" du début du commencement de la décroissance. 2022, quoi. Pleine de promesses et de défaites, d'envies d'en découdre avec la comm tout-obligée et la conso-universelle, 2022 et chaque petite victoire arrachée au sort à la force de la rage de vivre des souris, des tortues et des escargots.

Poids plume 2022 est de ces petites victoires. L'édition est née. Tout simplement. Et ça, déjà, seulement ça, c'est waouh. 50 livres poèmes. 336 livres reçus. Un comité de lecture en visio. Une graphiste bénévole aux petits oignons. 286 auteurs déçus, avec nos mille pardon. 50 livres publiés. Fois deux cents exemplaires chacun.

10 000 livres poèmes circulent en France métropolitaine et à Madagascar. Ils circulent dans des classes, des bibliothèques, des centres sociaux. Des librairies, une herboristerie, un magasin de fruits et légumes, des Alliances françaises. Ils n'ont pas de prix. Ils sont offerts.

Waouh. L'édition 2022 est une petite victoire. De celles qui ne font pas de bruit.  

Et elle vous parvient avec ce constat nouveau : on ne pourra poursuivre cette petite lutte en pied-de-nez à l’économie marchande et en hommage à nos poésies vivantes qu’avec de l’entraide. C’est dit.

Poids plume est plus qu’un parti-pris d’édition. C’est un parti-pris citoyen. Et puisque vous lisez ces lignes, c’est que vous en êtes.

Aujourd’hui, on réfléchit à sa survie. Parce qu’on devient responsable pour toujours de ce qu’on a apprivoisé.

Et c’est quoi, au juste, ce qu’on a apprivoisé ensemble ? Peut-être quelque chose comme l’idée de la parole de nous à nous, gratuite. Écrite, poétique, populaire. Résistante comme une mauvaise herbe.

C’est tout.

Une idée dingue dans ce monde de fric, qui ne pourra pas rester notre engagement à nous tout seuls, ici, membres actifs au sein de l’asso Mots Nomades.

Une idée qui va par conséquent solliciter votre engagement aussi.

Poids plume entrouvre aujourd’hui la porte de la coopération.

Et il y a là une nouvelle page à écrire.

Alors, les prochaines Collec’ naîtront ici et là de vos envies, de vos correspondances, de votre désir de rester en lien avec le poème tout petit, porte-voix minuscule de poètes connus ou inconnus pour des lecteurs proches ou éloignés. Toute petite caisse de résonance pour poèmes francophones. Qui ne demande qu’à s’élargir aux langues de l’entier monde. Diverses, vivantes, résilientes. Brassées d’herbes folles. Libres.

Et Poids plume fera trait d’union entre tous vos bouquets de livres poèmes. Comment ? On ne sait pas. Ça n'est pas encore écrit. Il n'y a pas de mode d'emploi. À nous toutes et tous d’inventer. De nous engager. Parce que la lutte pour la survie sera ardue et de très longue haleine. Poids plume comme dérisoire métaphore de ce qu’est une espèce en voie d’extinction.

Nul ne peut savoir aujourd’hui ce qui poussera de ce que nous avons semé depuis 7 ans. Cela résultera de nos engagements respectifs. De notre inventivité, de notre capacité à coopérer.

Mots Nomades lâche peu à peu la main de Poids plume devenu grand. Accueillez-le. Grandissez-le encore. Prenez le relais. Hébergez sa parole, offrez-lui le havre de vos oreilles, de vos mains, de vos yeux, de votre minuscule bibliothèque. Préservez-le parce que menacé d’extinction, comme tout ce qui passe sous les radars du grand-tout-marché. Alors que c’est cela même, la source de sa vitalité ! Son invisibilité marchande !

Écoutez les enfants comme ils écrivent. Mettez l’ensemble des arrogances des bien lettrés dans vos poches et écoutez le verbe tout petit. Faites-en un cadeau. Offrez-le. Jetez-le en passerelle entre les imaginaires de nous tous pour faire trampoline à nos fraternités jetées par-dessus bord depuis les tours infernales du « chacun pour sa gueule et que les meilleurs gagnent ».

Y a pas de meilleurs.

Ça n’existe pas, les meilleurs.

Y a des singuliers. C’est tout. Des uniques qui se ressemblent par milliers. Avec chacun, chacune, son petit poème qui trotte comme un cheval doux ou rétif sur la grève, son petit poème qui pousse comme une herbe tendre ou folle, étirant ses feuilles vers le soleil. Une perle de langage nichée au creux des coquillages même les plus hermétiques.

Alors, déchirons, le temps d’un Poids plume, les bulletins de notes, les « peut mieux faire » ! Déchirons l’orthographe, même, si elle nous coupe le sifflet ! Déchirons tout ce qui nous met en compétition. Renversons les podiums, déchirons l’argent ! Et vivons gratuit. Comme la nature. Voulez-vous ? Le temps d’un Poids plume.

Pour ce faire, Poids plume, désormais, faites-le vivre. Ne lui donnez plus l’aumône comme à une parole pauvre qui tendrait sa menotte depuis le bord du trottoir à vous, passants négligents car si peu concernés même si bienveillants. Donnez-lui la considération et les moyens qu’il exige. Donnez-lui, comme si vous étiez des siens, une place à votre table, dans votre cité, dans votre conversation.

Si vous tenez à lui, c’est-à-dire à nous, et si vous le pouvez, faites un saut par ici https://www.helloasso.com/associations/mots-nomades-production/collectes/poids-plume-2022. Et contribuez à hauteur de ce que vous pouvez. Ou rejoignez l’équipe bénévole (un mail à l’adresse poemespoidsplume@gmail.com). Merci.

 

Voici (ENFIN !) la liste des œuvres publiées dans la Collection Poids Plume 2022

 

1 ARMAND LE POÊTE Tout poême
2 BOUCHUT Christine Accostage
3 COLL Dorothée Gris
4 GELLÉ Albane Quatre saisons
5 JULLIEN Anne iel est ange
6 LAFAGE Marion Étude en "de" mineur
7 LAURENT-SKRABALOVA Viktoria Doux repos
8 RADIÈRE Thierry Aux hommes sur un fil
9 SOVA Camille Je suis une couche entre le faire et la fenêtre
10 TRÉGUIER Stéphanie Je suis la vie
11 YOSRY Zahra C'est la nuit
12 Apprenti poète 1 (centre Pénitentiaire) Ma pluie
13 Apprenti poète 4 (centre Pénitentiaire) Au seuil
14 ATMOUNI Alexia Un certain éclat
15 BÉRARD Séverine Aujourd'hui j'ai envie
16 CARTOGRAPHIE Messyl (BELLAN Cécile) Je t'avais promis
17 EKEL Balval Quelques longueurs d'avance
18 FORGEOT Christof et CADORET Christine Petit frichti de mots
19 HAGA Jean-Pierre (bilingue français-malgache) Feux de brousse (poème bilingue)
20 MATTE Catherine Pourquoi écrire
21 MOD (Centre Pénitentiaire) Il ne faudrait jamais
22 O-H Myriam & phormazero Il fallait que je fasse ça ce soir
23 CHEVILLARD Philippe L'étoile filante
24 KIKO 3 Les horizons verticaux donnent le vertige
25 ZUBER Anne-Sophie Il marche sur un rai de lumière
26 GIROUD Frédéric, HELLE Frédérique Attention, poésie encore fraiche
27 POPETTE Marie-Claire Au clair de l'allume
28 RÉGY Clara Lettre à Primus Monsieur
29 BRAGANTI Adrien ce jour sous le soleil
  JUNIORS  
Antsirabe - Madagascar - CM & 1 maternelle
   
30 Marcelo - Moyenne section Ma nature
Montauban - CM
   
31 Hanaé, CM Mon école
Montauban - CP, CE1
   
32 Lilia La mer
La Rochelle - Lycée Vieljeux
   
33 CAZENAVE Lucie L'éphémère
Sambava - Madagascar - 6e 5e
   
34 DINA Georges Anelko Connais-tu Madagascar ?
Secondigny - 6e 5e
   
35 Mael Anatole Les animaux de la forêt
Isère - 4ème
   
36 BERTHIER Maïa Enfermée
Isère - 6ème
   
37 MUTEL Orane On m'a dit
Candidature individuelle
   
38 ROSE CAHUZAC Naomi - 12 ans Coq et planètes
École de Loulay CE1 CE2
   
39 Louanne Dans mon carnet
École de Loulay CM1 CM2
   
40 Collectif La nature
école de Loulay CE2 CM1
   
41 Ambre Feuille
42 Augustine Le calme
école de Loulay, CP CE1  
43 Anna Le chat Malé Fic
Collège Simone Veil - Kerzouar - 5ème  
44 Eliot Astronaut in the ocean (poème bilingue)
Maison pour tous du Petit Charron - Valence  
45 collectif (orlane kassie, Lisa) si j'étais un papillon
Candidature individuelle  
46 Obadia - 10 ans écrire rend libre
école Marie Marvingt - La rochelle - CM1 CM2  
47 Akram L'univers
école Marie Marvingt - la rochelle - CE2  
48 Collectif au jardin, oh jardin!
collège Maurice Calmel - Marans
   
49 Annaëlle et Maelle, 3e questions sans réponses
50 Jade et Lou-anne le silence

 

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
   
     
   
     
   
     
   
     
   
     
   
     
     
     
     
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