"Petit poids devenu plume, envole-toi..."
Les boîtes confectionnées par les petites mains bénévoles au comptoir des associations sont arrivées pour la plupart à bon port, garnies de leur moisson de poèmes. D'autres sont dans la carriole du facteur, d'autres encore patientent sur l'étagère en vue d'une prochaine livraison.
Les premiers passeurs ont commencé à effeuiller les collections... pour eux-mêmes, d'abord - cri du coeur de bibliothécaires aux yeux gourmands - avant de les transmettre aux lecteurs.
Poids plume, on peut encore mieux en parler une fois qu'on l'a lue.
Et puis ce blog se taît.
Pourtant, vous êtes nombreux à y guetter un mot : les statistiques nous parlent de votre attente.
Mais le blog se taît, car dans le huis clos des bureaux, la première exposition Poids plume se prépare. C'est pour bientôt, et c'est encore un peu de travail.
Oui. Vos livres prennent leur quartier de Printemps dès le 10 mars, à la Médiathèque La corderie royale, à Rochefort. Les oeuvres originales sous vitrine, et leurs copies dans les présentoirs, accessibles aux bureaux de prêt.
Mais histoire de ne pas tromper votre attente, et avant que tous les poèmes soient devenus fragments à vos poches rebelles, voici quelques traces de l'envolée de plumes que plus rien ne peut contenir...
Quelques bribes de textes issues de la collection.
« La poésie
Ça se partage
Si on la garde
Elle devient mots sur feuille »
Mehdi Chaboussant, Les poèmes dans l’ballon, CM
« Petit poids devenu plume, envole-toi, petit ange, dans les cieux de
L’enimaginaire »
Romane P., Petit Oiseau parti, 4ème
« Je bague l’enfile et le parle venue
trop de taire
enfin Je ne silence plus»
Françoise Guillaumond, La bague narratrice, traits Loïc LeHoundd
« C’est toujours plus loin qu’il te faudra marcher pour te rendre compte du périple accompli, pour comprendre que devant toi s’édifient les mirages, s’effondrent les certitudes. »
Max Alhau, chemins perdus
« Les jeudi sont des jours d’affirmation
Les lundi sont plus incertains
Alors que les « l’autredi » sont rares… »
Guylaine Lemire, Les petites tronches ont toujours quelque chose à dire
« Un miroir à l’œil vitreux,
une fenêtre à conter fable,
glacent des voix de sable.
Des enfants s’éteignent
des fêlures
des lézardes
dans les murmures. »
Liliane Antonin, A la porte
« A la crinière des algues se mêlait le miaulement des flots
Et la marée féline se frottait aux écailles des raffineries poisseuses »
Peush, la mère Michel
«À la terrasse d’un café
Une tasse oubliée
Patiente
Elle a bu sa journée
Et le silence des passants. »
Lise Lanapavan, Regards d’hiver